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Étude des populations d’Agrion de mercure Coenagrion mercuriale dans la vallée de l’Orge

Une étude de suivi des populations de l’agrion de mercure, de son nom latin Coenagrion mercuriale, a été initiée cette année sur trois sites de la vallée de l’Orge et pour un minimum de 3 ans : à Roinville, Briis-sous-Forges et Fontenay-lès-Briis. L’objectif est d’estimer les tailles des populations de l’espèce, leur état de conservation et ainsi d’adapter les mesures de gestion des sites en faveur de l’espèce. Il bénéficie d’une protection nationale qui est évaluée en danger en Île-de-France. L’espèce est aujourd’hui menacée par la fragmentation de son habitat.

Vivant dans les petits cours d’eau permanents, ensoleillés avec des eaux claires et bien oxygénées avec de la végétation aquatique, l’activité de l’agrion de mercure se concentre auprès des prairies bordant les cours d’eau, utilisées comme terrain de chasse ou de repos pour les adultes. Malheureusement, dans le contexte actuel d’urbanisation, d’exploitation intensive des terres agricoles et de pollution, les habitats de l’espèce sont détruits, menaçant alors la survie de celle-ci. 

Le protocole consiste à compter des mâles adultes qui sont facilement reconnaissables le long de plusieurs tronçons de 100 mètres le long de cours d’eau sur chaque site. Afin d’avoir une estimation de la taille de la population et de leur état de conservation, six passages entre mai et juillet à raison d’un passage toutes les deux semaines durant 3 à 5 ans auront lieu.

L’agrion de mercure mâle se distingue par sa coloration bleue avec des motifs noirs. Attention, il peut être confondu avec d’autres espèces bleues qui évoluent dans les mêmes milieux. Ainsi, il se distingue des autres espèces par un dessin noir en forme de casque de viking sur le deuxième segment de l’abdomen.

Les résultats de l’étude permettront de connaître l’état des populations présentes sur les sites, prospecter des zones potentielles où l’espèce pourrait être présente et évaluer la mise en place de mesures de gestion le cas échéant.