Le ruissellement se produit lorsque la pluie tombe en quantité supérieure à ce que le sol peut absorber. L’eau se déplace alors en surface, soit de manière localisée en suivant les petites dépressions et vallons, soit en une nappe d’eau diffuse sur les terrains plats. Sur son passage elle érode les sols générant coulées de boues et inondations. Le ruissellement participe directement aux débordements de cours d’eau par des apports très rapides aux rivières. Il impacte directement la qualité des milieux aquatiques par le transfert de sédiments et polluants associés dans les eaux superficielles. Sur le long terme, l’érosion des sols agricoles diminue leur fertilité.

La genèse du ruissellement est liée à plusieurs facteurs comme la nature des sols, le couvert végétal, la topographie, l’intensité des précipitations. L’action de l’homme est un facteur d’aggravation. Les surfaces imperméabilisées liées à l’urbanisation favorisent le ruissellement et accélèrent les vitesses d’écoulement. De même certaines cultures et pratiques culturales accentuent les phénomènes de ruissellement (cultures peu couvrantes, sols nus). L’agrandissement des parcelles, la suppression des mares et éléments paysagers sont également des facteurs aggravants.
Le changement climatique, avec des épisodes de sécheresse et des pluies extrêmes, contribue à aggraver le ruissellement.

Bien que la compétence en matière de gestion du ruissellement incombe aux communes et intercommunalités, le Syndicat de l’Orge propose un accompagnement technique et administratif aux collectivités souhaitant mettre en place des mesures de lutte contre ce phénomène.
Dans le cadre du programme PAPI Orge-Yvette, des études sont en cours pour identifier les zones à risque et prioriser les actions nécessaires, en particulier dans les zones agricoles.

Pour limiter le ruissellement à la source, il est essentiel d’agir en amont des bassins versants avec des mesures préventives, notamment des pratiques agricoles qui maintiennent la structure du sol afin qu’il puisse bien infiltrer l’eau et retenir les sédiments. Le Syndicat de l’Orge soutient les agriculteurs dans cette transition grâce aux Mesures Agro-Environnementales et Climatiques (MAEC) financées par la PAC, qui les encouragent à adopter des pratiques plus respectueuses de l’environnement.

Des mesures curatives, basées sur l’hydraulique douce, complètent ces efforts. Le déploiement des solutions de génie végétal – telles que bandes enherbées, haies, fascines et mares – à des endroits stratégiques dans les bassins versants permettent de réduire le ruissellement à la source et de ralentir les écoulements vers les zones à risques.